La police de Québec craint une guerre pire que celle des années 1990

Reseaux sociaux

Écrit par : Sylvain Poirier

« Des informations provenant du milieu criminel signalent que la guerre entre les BMHL [bandes de motards hors la loi] et leurs opposants augmentera en intensité dans les prochains jours et pourrait être pire que celle vécue dans les années 90 », peut-on lire dans cette note rédigée par le SPVQ.

« Une proposition aurait été effectuée aux Hells Angels pour trouver un terrain d’entente, lesquels auraient refusé. Ils tiennent à reprendre le contrôle du territoire et organisent leur riposte. Les individus reliés aux motards sont armés et pourraient s’en prendre à tout opposant, mais aussi à toute personne qui était dans la structure des BMHL, mais qui n’a rien fait pour protéger leur image », poursuit l’auteur de l’alerte de renseignement du SPVQ.

La guerre des motards des années 1990 (1994-2002), qui a opposé les Hells Angels aux Rock Machine, a fait 160 morts et autant de blessés. Elle a provoqué la création, par les autorités, de l’escouade Carcajou, et a poussé le gouvernement fédéral à adopter le projet de loi sur le gangstérisme (C-95).

Des policiers, qui ont requis l’anonymat, car ils ne sont pas autorisés à parler aux médias, ont dit trouver le contenu de l’alerte de renseignement du SPVQ « nettement exagéré » alors que d’un autre côté, on nous a dit que la note ne s’adressait pas à la population et ne se voulait pas alarmiste, mais qu’elle constituait plutôt un avertissement pour que les policiers soient prudents et « surveillent leurs arrières » lorsqu’ils font des interventions.

La note invite d’ailleurs les policiers à agir avec prudence lors de leurs interventions. Les responsables leur demandent de rédiger des fiches d’interpellation lorsqu’ils constatent des faits pertinents, de rédiger un rapport d’informateur aussitôt qu’une source leur parle du conflit en cours dans l’est du Québec et d’aviser leur superviseur de toute constatation en lien avec ce conflit.

Niveau supérieur

Quoi qu’il en soit, le violent conflit qui oppose les Hells Angels à des trafiquants indépendants, aidés par des gangs de rue de Montréal, dans plusieurs régions de l’est du Québec, a atteint un nouveau sommet lundi, alors que le corps calciné d’un adolescent de 14 ans, de Montréal, a été retrouvé derrière le local des Hells Angels de Québec, à Frampton, en Beauce.

On croit que lui et un autre adolescent de 14 ans de Montréal ont voulu s’en prendre au local des motards en l’incendiant et en ouvrant le feu sur le bâtiment.

D’après la police, les deux jeunes auraient gravité autour d’un violent gang de rue de l’est de Montréal et le contrat aurait été donné par un groupe encore plus violent dont les membres les plus influents seraient actuellement incarcérés.

Selon certaines informations, des membres des Hells Angels et de leurs clubs-écoles se seraient rencontrés jeudi, dans un local de Bécancour, dans le Centre-du-Québec, sans que l’on sache toutefois si cela avait un lien avec le conflit.

Pour faire baisser la pression et rassurer la population, les policiers de la Sûreté du Québec ont passé la journée de vendredi à Frampton dans une opération de collecte d’informations, mais surtout de visibilité.

En soirée et dans la nuit, plus de 125 policiers de 25 corps de police différents ont visité des établissements titulaires de permis d’alcool de Montréal, de Québec et de plusieurs autres régions, dans le but d’envoyer un « message clair » aux individus et aux gangs impliqués dans ces violences armées, et de faire baisser la tension.

Un attentat qui tourne mal

Les enquêteurs des Crimes contre la personne de la SQ poursuivent leur enquête sur les évènements au cours desquels l’adolescent de 14 ans a péri derrière le local des Hells Angels de Frampton.

La victime était brûlée sur tout le corps, rendant son identification difficile, mais elle aurait également subi d’autres blessures. Des coups de feu ont été tirés sur le local des Hells Angels et l’une des hypothèses les plus sérieuses veut que la victime ait été atteinte par des tirs amis ou ennemis, et que le cocktail Molotov qu’elle tenait dans ses mains se soit enflammé.

« On ne commente pas une enquête en cours », nous a répondu le lieutenant Benoit Richard, porte-parole de la SQ.

Ce dernier n’a pas voulu dire si le véhicule incendié trouvé à proximité du local des motards avait été volé, et s’il était possible qu’un troisième individu, majeur celui-là, ait pu accompagner les deux adolescents.

Au moment d’écrire ces lignes, le Bureau du coroner n’avait pas encore confirmé l’identité officielle de l’adolescent.

 




Dernière mise-à-jour de l'article : Samedi 21 septembre 2024 à 10:59:38

Écrit par : Sylvain Poirier


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